Stefan Henry, l’éditeur de Caitline Marinenh
Chapitre de Déviance II : Stefan Henry
Voici un extrait de l’un des chapitres du tome 2 de Déviance, publié par 5 Sens Éditions, en septembre 2019, écrit par l’auteure Christine Barsi.
Devant la maison d’édition, Caitline sourit, malgré tout, de ses tentatives pour confronter ce nouveau challenge. Elle inspira, porta les doigts sur la clenche et poussa la porte.
Stefan Henry fut aussitôt là, accueillant comme à son habitude en ce qui la concernait. Leur serrement de main fut à la hauteur des expériences passées. Ce seul détail, ainsi que la jovialité de l’homme la rassérénèrent d’emblée.
— Je suis très heureux de vous retrouver, Caitline. Vous aviez disparu de mon univers, et j’ai détesté ces dernières semaines.
Comme elle demeurait sur le qui-vive, il l’encouragea :
— Mais venez ! Vous vous souvenez de nos échanges, dans mon salon ? Vous n’avez pas tout oublié, j’espère ?
— Oh que non ! Stefan. Votre salon m’est familier, tout autant que votre thé et vos sablés au citron.
Il rit, soulagé. La jeune femme lui avait paru un tantinet sur la réserve, et cela l’avait contrarié.
Installé dans son fauteuil habituel, Caitline l’observa préparer le thé et lui servir les gâteaux citronnés. L’homme n’avait pas changé. La quarantaine, toujours aussi chaleureux envers elle, son agent restait fidèle à l’image qu’elle avait conservée de lui, avant.
Avant, toujours avant !
Quand serait-elle capable de ne plus comparer ces deux périodes de son existence ? Celle de la Caitline humaine, de celle de la Caitline vampire. Bien que jusque-là, l’évolution se réalisât en douceur et qu’elle n’était plus ni tout à fait humaine ni tout à fait le monstre qu’elle avait subodoré.
Sean lui avait affirmé que la métamorphose prendrait du temps avant que Caitline ne parvienne à une étape stabilisée. Les vrais vampires mordaient et tuaient, lui assenait-il ; bien que face à ses propres transformations intérieures, lui-même n’en fût plus aussi convaincu.
Elle n’était qu’un bébé qui baignait dans les sphères de son vampire amoureux, à balbutier et à vagir et gémir lorsque ce dernier ne se satisfaisait pas de son manque de recul face aux nombreux contextes d’une destinée encore en devenir.
Perdue dans ses réflexions, elle ne remarqua pas, immédiatement, l’éditeur la scruter à son insu. La jeune femme avait changé, songeait Stefan qui approfondissait son ressenti.
Mais en quoi avait-elle vraiment changé ?
Cet extrait s’achève ici. J’espère que je t’aurais donné l’envie d’en lire davantage. N’hésite pas à te rendre sur mon site : christinebarsi.com. À bientôt.
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