L’émergence des mondes
L’émergence des mondes
Avec l’émergence de ses mondes, l’artiste se plonge à volonté dans chacun de ses univers en développement. Sa créativité se moque du temps et de l’espace de ces siècles sur Terre ou d’ailleurs ; sa fécondité ne se lasse d’inventer ou de réinventer ce qui n’existe pas, ce qui ne peut être.
Pourtant, lorsque dans le feu de son action il achève l’un de ces mondes en gestation, sa dextérité et la maîtrise de son art l’impose dans la réalité du quotidien au regard de ceux qui n’ont pas cette aisance à modifier leur existence et se libérer du temps.
Il nous suffit alors, à nous autres du commun de pénétrer l’un de ces antres pour nous retrouver dans l’œil de son créateur et oublier ce qui se meut autour de nous.
Que l’univers plonge dans la toile d’un maître ou la sculpture de pierre, de bois ou de verre de l’un de ces magiciens, dans les pages et la trame d’un manuscrit, ou les lignes d’une partition, le chant d’une voix qui nous fait vibrer ou quelque autre support, l’univers est là à notre portée.
Il suffit de s’y attacher et d’amorcer le lent mouvement de l’âme emportée par cette aura qui gomme l’existence pour nous happer dans la sienne.
Ainsi que les sillons d’un disque, il nous suffit alors de choisir la piste de temps et l’histoire à vivre pour s’évader du banal et nous transcender dans les affres fécondes de l’artiste et de ses mondes.