Actualités, Extraits de textes choisis - Le Cycle des Trois Marches, Poème Les Mondes Déviants, Le Cycle des Mutants
Poème Les Mondes Déviants
Poème : Les Mondes Déviants,
– Le Cycle des Mutants
Poème se rattachant à l’univers des Trois Marches
- Tes yeux sont des joyaux
- D’un vert comme il en existe peu.
- Pierres précieuses,
- Émeraudes, turquoises ou malachites,
- Le mystère de ton regard m’inspire.
- Toi, le déviant,
- Toi, dont le sort, hélas,
- T’emporte vers des contrées inexplorées,
- Des existences laborieuses,
- amères ou escarpées,
- Porteuses d’entraves,
- Dont les chaînes se referment,
- Plus souvent qu’à leur tour.
- Je ne suis que si peu de choses,
- Auprès de ton aura qui ne transparaît,
- Que lors de séquences rares,
- Réservées uniquement,
- Aux êtres qui te méritent.
- Accepte-moi, ainsi que le trophée,
- D’un chasseur en mal de proie.
- De quel monde viens-tu, Déviant ?
- De quelle éternité lointaine ?
- Qui ne se révèle que sous le joug
- De quelques occasions exceptionnelles.
- Je suis prêt à te surprendre,
- Je suis prêt à t’écouter,
- Pour peu que ton regard se voile pour moi,
- De ce murmure d’humanité,
- Tout à l’intérieur de toi,
- Qui ne se transcende que pour quelques êtres, ou quelques faunes,
- Exempte du poids commun des clichés,
- Exempte de la banalité collective,
- Qui aveugle et qui hurle au loup,
- Chaque fois qu’une divergence,
- Heurte son sens basique.
- Je suis prêt,
- À vivre à tes côtés,
- Cette existence de marginalité,
- Qu’amènent invariablement,
- Tes différences huées de la plupart,
- Mais loin d’être ce que je porte en moi,
- De compréhension à ton égard.
- Accepte à ton tour,
- Cette vision de mon être,
- Qui se repait de ta beauté intrinsèque
- De cette robe d’inhumanité,
- Qui te couvre ainsi qu’un linceul,
- Alors même, que tu ne le portes,
- Que pour t’isoler du regard de haine,
- De ceux qui ne supportent,
- Aucune des distinctions,
- Qui font de toi ce que tu es.
- Moi, je suis prêt,
- Pour toi,
- Pour ton existence précaire,
- Loin de la meute des singes hurleurs.
- Moi, je suis prêt,
- Pour toi,
- Pour t’accompagner toujours,
- Là, où te mèneront ces différences,
- Qui sont ta marque et ton insigne,
- Qui sont le symbole des innombrables déviances,
- Qui font de toi, cet amant que j’implore,
- Afin de m’extraire de la fange,
- Et d’adopter ces idéaux qui t’inspirent,
- Autant qu’ils m’inspireront.