Qui pourrait comprendre, en dehors de toi ?
Qui pourrait comprendre, en dehors de toi ?
Ce qui en nous, ne fonctionne pas,
Qui pourrait nous dire,
Ce qui, en nous, se dissimule,
Personne hormis, notre conscience,
Qui se terre, qui se moque,
Sachant beaucoup,
N’offrant que rarement,
À qui écoute et s’ouvre.
Écoutes-tu ?
Toi,
T’ouvres-tu ?
Qui le pourrait,
Sinon, toi ?
Toi, et chacun d’entre nous,
Toi et moi,
Toi, moi et nous,
Eux,
Nous tous, à la fois.
Ouvre-toi et écoute,
Le chant du monde,
Qui murmure, qui chante, s’élève,
Tente de se faire entendre.
Hélas,
Pour si peu d’entre nous !
Je pleure de cette indifférence,
Je pleure de notre indifférence,
Si commune,
Si austère,
Qu’elle en devient d’un ennui monstre,
Que personne ne voit plus.
L’homme est-il ce monstre ?
L’homme est-il ainsi,
Vraiment ?
Où, n’est-ce qu’une façade nauséabonde ?
Une fausse pudeur devenue véracité profonde.
Non, l’homme n’est pas cet homme,
L’homme n’est pas ainsi.
L’homme est plus,
Tellement plus !
Simple protection,
Simple bouclier, armure ou mur d’abîme,
Au travers duquel,
Il se débat,
Pour pallier le froid,
Pour laisser transparaître,
En un effort immense,
Son moi, son vrai moi,
Puissant et riche,
De toutes les promesses d’un monde en devenir.
L’homme est tout cela,
Envers et contre tout.