Essai,  Et si j'étais Président

Et si j’étais Président ?

christine barsi
L’auteur

Et si j’étais Président ?

 

 

 

Et si j’étais à la tête de mon pays ?

Je dois repenser notre culture ; il y a tellement de choses à revoir, de choses à résoudre, à démanteler et renormer. C’est terrible.

Comment s’y prendre ? Par où commencer ?

Par quel bout épingler ce nouveau sacerdoce ?

Imaginez !

Pourtant, cela pourrait survenir pour chacun d’entre nous.

Chacun d’entre nous ! Et je pèse mes mots.

Alors ?

Eh bien, tout a un commencement, n’est-ce pas ?

Prenons donc les évènements par un bout, quel que soit ce bout. Cette quotité d’élément.

N’importe lequel nous mènera de toute façon dans l’éminent engrenage. N’importe lequel je vous assure !

Pourtant, les doutes sont innombrables. Pourquoi serions-nous « celui » qui maîtrise le grand improbable ?

Tous ces gens ; ces masses de gens. Ces foules !

C’est presque douloureux à appréhender, insaisissable et tout à fait inconcevable.

Pourtant, c’est ainsi. Il en faut un. Et ce « un », c’est moi… ou vous.

Alors, enfilons les bottes ; les bottes du professionnel, de celui qui fait croire que ce rôle est pour lui.

Finalement un rôle d’acteur ; un simple rôle d’acteur. Sur scène, il suffit d’y croire soi-même ; et d’y faire croire. C’est aussi élémentaire que cela. Croire et faire croire.

C’est à moi ! C’est à nous ; on filme.


Un bout a-t-on dit.

Lequel. Lequel vais-je choisir, sachant qu’un autre aurait peut-être pris un autre bout du problème, du vaste champ d’expérimentation.

Moi je vais prendre le temps de l’analyse. Je ne veux pas me presser sur ce point. Je vais beaucoup parler, échanger, débattre, me battre.

Devrais-je penser à endosser une personnalité d’un bord ou d’un autre ? Une valence qui plaît, un comportement dont la dominance serait irrésistible autant que fictive ou réaliste. Réaliste ?

Qu’est-ce que ça signifie de toute manière ? Peut-être pas autant qu’on veut bien nous le faire croire.

Je crois que là encore, l’identité n’a que peu d’importance. Je pourrais être noir ou blanc, ou basané, ou rouge, ou jaune, ou… ce qu’on veut. Mais pas un animal, pas un végétal. S’arrêter sur une couleur, un statut, un diplôme, un parti. Ce serait absurde, incohérent. Aucun sens.

J’oublie donc mon identité pour ne penser qu’à celle que je veux obtenir pour ces foules. Je dois m’oublier, pour me plonger dans le bain communautaire et ne plus penser qu’à ce qui serait le mieux pour tous.

Alors pas de couleur, pas de statut, ni de richesse ou de pauvreté. Je m’en fous. On s’en fout tous.

Voilà ! Le postulat est posé.

Ah ! J’oubliais, la religion ! Faut-il l’intégrer dans le projet ? Pourquoi le ferais-je ? Pourquoi le ferions-nous ? C’est comme la couleur.

Non, le seul postulat à retenir pourrait être la pensée.

Les schémas de raisonnement sans le parasitage de toutes ces identités superflues.

Je suis une auteure de romans de Science-fiction et de fantastique gothique, très respectueuse du genre humain et de ses potentialités, de la nature, des grands arbres et des grands espaces. Je n’aime pas être cantonnée à des normes édictées, mais aspire à être moi-même. Suivre les normes édictées de manière non réfléchie amène à une limitation de ce potentiel de l’Humain, alors ne m’en voulez pas si j’en sors de temps à autre ou bien souvent. Je suis une créatrice. Quatorze de mes romans sont publiés ainsi qu'un recueil de nouvelles de SF dont l'une d'elles, L'Avatar, a gagné le prix René Barjavel en 2022 au Festival Les Intergalactiques de Lyon.

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